Germaine Tillion, ethnologue, entreprend avant-guerre des missions d’études sur la population algérienne au coeur des Aurès. De retour en France en 1940, en pleine débâcle, elle entre en Résistance avec les membres du groupe constitué au Musée de l’Homme autour de Boris Vildé.
Arrêtée le 13 août 1942, incarcérée à la Santé puis à Fresnes, elle est déportée à Ravensbrück le 21 octobre 1943. Pendant ses mois de déportation, Germaine Tillion commence à sauvegarder informations et documents entreprenant ainsi une véritable étude ethnologique pour comprendre le fonctionnement du système concentrationnaire. Elle poursuit ce travail à son retour de déportation par le recensement et la collecte de données sur la déportation des Françaises à Ravensbrück. Entreprise qu’elle poursuivra mandatée par le CNRS jusqu’en 1954.
En novembre 1954, la vie de Germaine Tillion bascule à nouveau. A peine rentrée des Etats-Unis où elle travailla sur les archives des camps nazis, elle est sollicitée par son ancien professeur Louis Massignon pour aller enquêter en Algérie sur les « évènements » qui sont en train de s’y dérouler. Puis elle est invitée par le nouveau gouverneur général Jacques Soustelle à rejoindre son cabinet. Germaine Tillion y sera « mise à disposition » par le CNRS, pour une durée d’un an, de mars 1955 à mars 1956. Décidée à lutter contre l’extrême misère de la population, qui s’est aggravée, elle crée à cet effet un organisme nouveau, les Centres Sociaux. En 1957, Germaine Tillion retourne en Algérie, dans le cadre d’une enquête sur les prisons, les camps et la torture. Elle est contactée à ce moment-là par l’un des chefs du FLN, Yacef Saadi, et deux longues rencontres ont lieu. Elle tente de négocier une trêve dans les exécutions capitales d’un côté, les attentats aveugles, de l’autre.
En 1958, élue directeur d’études à la VIème section de l’Ecole pratique des hautes études (devenue plus tard l’EHESS), Germaine Tillion commence à enseigner l’ethnologie du Maghreb. En même temps, elle continue de militer contre la torture et les exécutions.
Aidée de ses camarades déportées, elle restera engagée en faveur des Droits de l’homme et toujours vigilante aux combats de ce siècle.
Elle est décédée le 19 avril 2008 à près de 101 ans,
Germaine Tillion est entrée au Panthéon le 27 mai 2015 avec Geneviève Anthonioz-De Gaulle, Jean Zay et Pierre Brossolette
GERMAINE TILLION
BIOGRAPHIE
Quelques mots sur Germaine Tillion
30 mai 1907: naissance de Germaine Tillion à Allègre, bourg de Haute Loire. Elle y vit sa petite enfance avec sa soeur Françoise, née en 1909, auprès de leurs parents : Émilie Tillion (née Cussac) et Lucien Tillion (magistrat et écrivain). A partir probablement de 1915, interne à l’Institution Jeanne d’Arc à Clermont-Ferrand où résident ses grands parents maternels. Elle y termine sa scolarité primaire et y entreprend ses études secondaires poursuivies en région parisienne quand ses parents s’installent à Saint-Maur des Fossés en 1922.
1925 (mars) : son père meurt d’une pneumonie. Sa mère, Émilie, subvient aux besoins de la famille en poursuivant chez Hachette la publication de guides culturels sur les régions de France et les pays d’Europe.
Vers 1925-1926 : Tillion entreprend des études supérieures : à l’Ecole du Louvre (en archéologie, préhistoire et histoire de l’art; en Sorbonne et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (notamment études celtiques et épigraphie sémitique) au Collège de France et à l’Institut d’Ethnologie, où elle suit les cours de Marcel Mauss. Durant cette période, elle aide sa mère à l’édition des Guides bleus.
1930 : brefs voyages en Allemagne et aux Pays-Bas ; vacances dans le Morbihan.
1931 : bref voyage en Allemagne.
1932 : Diplômée de l’Institut d’Ethnologie.
1932 (octobre) à 1933 (février) : séjour à Koenigsberg (Allemagne) ; étapes à Nuremberg, Prague, Dantzig, Copenhague. 1934: Mauss recommande Tillion à l’Institut international des langues et civilisations africaines (basé à Londres) pour une mission de recherches dans les Aurès, massif montagneux de l’Est algérien. (décembre) : avec Thérèse Rivière, qui a été également recrutée pour cette mission, elle s’embarque pour Alger d’où, après une brève étape, elles partent s’installer dans les Aurès, dans des campements séparés. Tillion, au hameau de Kebach, sur les flancs du massif de l’Ahmar Khaddou.
1935-1937 (février): Tillion mène sa recherche dans la tribu semi-nomade des Ah-Abderrahman dont elle partage la vie et suit les déplacements avec une interruption de fin octobre 35 à mi-février 1936)
1937 (février)-1939 : Tillion retourne à Paris. Elle fréquente les cours de Marcel Mauss et de Jean Marx, puis de Louis Massignon. Elle perfectionne sa connaissance de la langue berbère à l’Ecole des langues orientales avec Emile Destaing. (mai) : bref voyage au Pays-Bas (août) : passe une semaine en Autriche et en Bavière
1938 : publie dans Africa XI,1 son premier article sur «Les sociétés berbères de l’Aurès méridional ».
1939 (mai) : diplomée de l’EPHE, Ecole Pratique des Hautes Etudes, avec un mémoire Morphologie d’une république berbère : Les Ah-Abder-rahman, transhumants de l’Aurès méridional
1939 (juillet) : entre au CNRS (août mai 1940) : deux missions consécutives du CNRS, permettent à Tillion de retourner dans les Aurès pour finaliser sa recherche.
1940 (9 Juin): cinq jours avant l’entrée des Allemands dans la capitale, elle arrive à Paris qu’elle quitte aussitôt avec sa famille sur les routes de l’exode. De retour à Paris à la fin du mois, elle entre en contact avec le colonel en retraite Paul Hauet avec lequel elle organise des premières actions de résistance. (automne) : retrouve ses amis du Musée de l’Homme (Yvonne Oddon, Paul Rivet, Anatole Lewitsky) et y fait la connaissance de Boris Vildé, tous engagés dans la Résistance.
1941 : arrestations au musée de l’Homme, en février de Lewitsky et d’Oddon, en mars de Vildé, en avril de Humbert. (juillet) : premières arrestations des colonels P. Hauet et de la Rochère. Tillion assume de plus en plus de responsabilités.
1942 : diplômée de l’Ecole des Langues orientales, en berbère. (février) : procès de 19 membres du réseau ; elle intervient, mais en vain, pour obtenir la grâce des 10 condamnés à mort. Le 23 février : exécutions de 7 d’entre eux au Mont Valérien. (13 août): arrestation de Tillion - et de sa mère- par l’Abwehr, service du contre-espionnage allemand. Tillion (qui restera 6 mois au secret) est détenue à Paris, à la prison de la Santé, puis à Fresnes. Sa mère, Emilie Tillion est incarcérée dans ces mêmes prisons, et, en août 1943, au Fort de Romainville, puis, fin octobre 43, au camp de Compiègne.
1943 : autorisée à travailler, en cellule, à sa thèse consacrée à l’étude exhaustive des institutions de la tribu des Ah-Abderrahman et de chacune de ses familles.
De mai 1943 à mai 1946 : l’exposition au musée de l’Homme « Collections de l’Aurès », organisée par leur collègue Jacques Faublée, présente les objets rapportés de leurs missions par Tillion et Thérèse Rivière. (octobre): déportation de Tillion à Ravensbrück. Sa thèse et ses documents confisqués disparaîtront dans le « Trésor » du camp. Tillion entreprend -d’emblée et à ses risques et périls- une recherche sur l’univers concentrationnaire où elle est plongée.
1944 (31 janvier 2 février 1945) : du camp de Compiègne, Emilie Tillion est déportée à Ravensbrück.
1945 (mars) : Émilie Tillion est victime d’un assassinat collectif par gaz toxique. (23 avril) : libérée de Ravensbrück, avec plus de 300 Françaises, grâce à la Croix-Rouge suédoise, Tillion est envoyée en convalescence à Göteborg, en Suède où elle mène une enquête systématique auprès de ses camarades. (11 juillet) : retour de Suède à Paris où elle retrouve son poste au CNRS. (23 juillet-15 août) : assiste au procès du Maréchal Pétain.
1946 : nommée « liquidatrice » nationale des divers groupes de résistance avec lesquels elle a « travaillé », organisation qu’elle intitule « Réseau du Musée de l’Homme- Hauet-Vildé ». (20 novembre) : médaille de la Résistance avec rosette. Publie sa première étude sur le camp dans un ouvrage collectif Ravensbrück. (décembre- janvier 1947) : déléguée comme observateur par l’ADIR (Association des Déportées et Internées de la Résistance) au procès, à Hambourg, des responsables du camp de Ravensbrück .
1947 : au CNRS, passe de la section de « Sociologie africaine » à la section d’ « Histoire moderne ». Elle prend en charge la recherche sur les femmes et les enfants déportés de France, sous l’égide du ministère des anciens combattants puis du CNRS . Croix de guerre avec palmes (12 avril), chevalier de la légion d’honneur.
1948 (août) : participe à Bruxelles à la troisième session du « Congrès des sciences anthropologiques et ethnologiques ».
1949 (décembre) : désignée, avec quatre autres camarades, pour représenter l’ADIR à la Commission nationale française contre le régime concentrationnaire, constituée suite à l’appel de David Rousset, y préside la Commission sur la Yougoslavie.
1950 (septembre) Amsterdam, Congrès d’ Histoire moderne sur la Deuxième guerre mondiale et l’Occident. Tillion y présente ses recherches sur les camps de concentration.
1951 (mai) : membre du jury international de la Commission internationale contre le régime concentrationnaire (CICRC) réuni à Bruxelles pour enquêter, d’après témoignages, sur l’existence de camps de concentration en URSS, provoquant de violentes réactions de ses camarades communistes.
1954 (juillet-septembre) : mission CNRS aux USA pour retrouver les documents officiels allemands saisis par l’armée américaine dans l’Europe libérée.
1954 (décembre)-1955 (février) : chargée d’une mission officielle d’enquête sur le sort des populations civiles dans les Aurès (à la demande de François Mitterrand, Ministre de l’Intérieur).
1955 (mars)–1956 (février) : chargée de mission au Cabinet du Gouverneur Général de l’Algérie, Jacques Soustelle. Crée le Service des Centres Sociaux : d’octobre 1955 à 1962, 120 centres seront édifiés dans toute l’Algérie, et un millier d’agents formés seront en activité.
1956 (janvier) : participe à la réunion organisée à Alger par Albert Camus pour une trêve civile. (Mars avril) : mission CNRS au Sahara algérien (Ahaggar et Mzab), puis retour à Paris.
1957 : publie L’Algérie en 1957 (18 juin-3 juillet) : accompagne la mission d’enquête de la CICRC dans les camps et les prisons en Algérie. (Juillet septembre) : rencontre dans la clandestinité Yacef Saadi , responsable FLN de la zone d’Alger et tente d’amorcer une négociation pour mettre fin ,d’un côté, aux attentats contre la population civile et, de l’autre, aux exécutions capitales. Echange avec lui plusieurs lettres jusqu’à son arrestation par l’armée, fin septembre. Intervient avec succès pour que Yacef Saadi soit remis aux autorités judiciaires. (octobre) : remet à la justice militaire un long témoignage sur ses échanges avec Yacef Saadi. Jusqu’à la fin de la guerre, Tillion multiplie les démarches en faveur des condamnés à mort, contre la torture et les attentats terroristes auprès de toutes les personnalités influentes et notamment du général de Gaulle
1958 : première année d’enseignement à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes –à la sixième section qui deviendra Ecole des hautes études en sciences sociales EHESS- où elle est nommée directeur d’études, en janvier et où elle poursuivra son enseignement jusqu’en 1980. (mai) : souscrit à l’appel de plusieurs personnalités demandant au président Coty d’inviter le général de Gaulle à former un nouveau gouvernement. Publie « Première Résistance en zone occupée » dans la Revue de la IIème guerre mondiale, publication reprise dans son livre A la recherche du vrai et du juste. (2 juillet) : témoigne à décharge, à Alger, au procès de Yacef Saadi. (octobre) : séminaire de Rhodes « Congrès pour la liberté de la culture » mission à Tunis. (décembre) : colloque de la Jonchère « Centre international de prospective ».
1959 (janvier-décembre) : chargée de mission au Cabinet du Ministre de l’Education nationale, André Boulloche. Développe l’enseignement dans les prisons et les bourses pour les étudiants algériens. Comme en 1958, puis en 1960, quelques unes des brèves missions qu’elle accomplit alors à la demande du Ministre, au Maghreb -ou en Suisse- et certains colloques ont pour but d’établir des contacts en vue de négociations de paix en Algérie. (janvier) : colloque d’Aix-en-Provence. (octobre) : mission en Tunisie. (novembre) : mission en Suisse.
1960 : publie« Les Ennemis complémentaires . (mai) : colloque de Nice, « Les amis de la liberté ». (octobre-novembre) : mission au Maroc. (décembre-janvier 1961) : mission en Mauritanie.
1961 : publie L’Afrique bascule vers l’avenir (édition revue et augmentée de l’Agérie en 1957) (mars) : conférence à Tunis. (avril) : nommée au comité national de conciliation, « ministère de l’Education nationale dont elle démissionne en avril
1962. (septembre-novembre) : mission OMS dans dix pays du Moyen et Extrême-Orient. 1962 (février) : mission Dakar-Ouagoudougou . (mars) rend hommage dans Le Monde aux six inspecteurs des Centres sociaux, assassinés par l’OAS. (septembre-octobre) : mission au Maroc.
1963 (mars-avril) : mission EPHE en Libye. (juin) : participe à la fondation de l’association France Algérie dont elle sera la vice- présidente, puis présidente par intérim (1986-87). (juillet-septembre) : mission CNRS au Maroc et en Algérie.
1964 (décembre-mai 1965) : missions CNRS au Sahara (Alger, Dakar).
1965 (mai): colloque de Nice organisé par l’Association pour le développement du droit mondial : « l’ONU et le monde d’aujourd’hui ». (juin) : Paris, Unesco, Réunion d’experts sur la « Promotion de la femme ». (12 juillet) : commandeur des Palmes académiques.
(décembre-avril 1966): mission CNRS en Mauritanie.
1966 : publie Le harem et les cousins. Première installation à Plouhinec (Morbihan), au Gueldro. (décembre-avril 1967) : mission CNRS en Mauritanie. 1968 (décembre -janvier 1969) : mission OMS en Egypte. 1969 (décembre-mars 1970) : mission CNRS au Niger (pays Touareg).
1970 (décembre-février 1971) : mission CNRS au Mali et au Niger (pays Touareg).
1972 (février-mars) : mission CNRS en Haute-Volta et au Niger (pays Touareg). (avril) : Malte, 1er congrès « Etudes des cultures méditerranéennes d’influence arabo-berbère ». (septembre) : mission ONU au Niger (pays Touareg ).
1973 : publie la deuxième édition de Ravensbrück. Commence à faire construire sa maison et à aménager un parc jardin à Lann-Dreff. (Plouhinec). Elle y passera de longs mois et y recevra de nombreux amis, chaque année, jusqu’en 2004, quand elle cédera cette propriété au Conservatoire du Littoral. (novembre) : mission ONU au Niger (pays Touareg).
2001 : publie L’Algérie aurésienne, recueil de photos, en collaboration avec Nancy Wood, puis A la recherche du vrai et du juste.,. Textes réunis et présentés par Tzvetan Todorov. Commandeur de l’Ordre des Arts et des lettres.
2002 : première « Conférence Germaine Tillion » à l’Institut d’Ethnologie méditerranéenne et comparative d’Aix-en-Provence et publication d’une étude de Christian Bromberger et de Tzvetan Todorov : Germaine Tillion , Une ethnologue dans le siècle. Table ronde sur la vie et l’oeuvre de Germaine Tillion , à l’Institut du Monde Arabe de Paris.
2003 : inauguration au Puy-en-Velay de la « Maison de quartier Germaine Tillion », première d’une série d’institutions qui, depuis, ont pris le nom de Germaine Tillion. Inauguration accompagnée d’un mois de représentations théâtrales, films, lectures, conférences, expositions célébrant « GT allégrement ». Hommage rendu à Germaine Tillion à l’Institut du Monde arabe de Paris à l’initiative du gouvernement algérien, dans le cadre d’un «Hommage aux grandes figures du dialogue des civilisations ». Biographie de Tillion par Nancy Wood : « Germaine Tillion , une femme mémoire »
2004 : Croix de commandeur de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne
Exposition « Résistance[s] Itinéraire et engagements de Germaine Tillion » montée par le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) de Lyon. Présentée les années suivantes à Grenoble, Besançon, Sarzeau, Marseille, Créteil et Perpignan …
2005 : publie Le Verfügbar aux Enfers , opérette revue écrite au camp de Ravensbrück. Les ennemis complémentaires (nouvelle édition augmentée). Croix de commandeur de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne. Par l’intermédiaire de l’Association Germaine Tillion dont elle est présidente d’honneur, Tillion fait don de ses archives à la Bibliothèque Nationale de France. Ses documents relatifs à la déportation sont déposés au musée de la résistance et de la déportation de Besançon (fonds Germaine Tillion )
2007 : célébration du centenaire de Tillion. Le Verfügbar est, à cette occasion, mis en scène au Théâtre musical du Châtelet. Publication de Combats de guerre et de paix, réédition du texte corrigé de trois livres publiés précédemment (L’Afrique bascule vers l’avenir, Les ennemis complémentaires, A la recherche du vrai et du juste).
Le 19 avril 2008 : elle décède à son domicile.
1974 (juin) : mission EHESS en Egypte. (27 décembre): Grand officier de la Légion d’honneur.
1975 (juin) : colloque de Dubrovnik « L’alternative aux rôles traditionnels des sexes ». Présidente de la commission chargée de l’amélioration de la situation des femmes immigrées. 1976 (juin) : Malte, 2ème congrès international « Etudes des cultures de la Méditerranée occidentale ». (septembre) : colloque de Royaumont « Le fait féminin ». (novembre) : Paris- Maison des Sciences de l’Homme, colloque « Production- pouvoir- parenté » CNRS -ERA 357.
1977 (février) : Paris, Collège de France, séminaire « Discours, écriture et société dans le monde islamique » organisé par l’Association pour l’avancement des études islamiques. (juin) : Prix mondial Cino del Ducca pour l’ensemble de son oeuvre.
1978 (janvier) : Paris, préside la réunion constitutive de la section française du «Groupement pour les droits des minorités » (Minority rights group). Participe à la Ligue contre l’esclavage. Préside l’Association contre l’esclavage moderne..
1981 (7 mai) : Grand croix de l’Ordre du Mérite.
1986 (mai) : Paris, Sénat, « Séances solennelles de témoignages 1941 » organisées par le Secrétariat d’Etat aux Anciens combattants.
1988 : publie la troisième édition de Ravensbrück.
1992 (mai) : invitée à Moscou par les anciens déportés au Goulag de l’ Association Retour à la rencontre conférence « Résistance au Goulag » (Maison des Soviets).
1996 : participe au Collectif de soutien aux Sans-papiers de l’église Saint-Bernard.
1997 : publie La traversée du mal , entretiens avec Jean Lacouture. Prix de l’Académie française pour l’ensemble de son oeuvre. 1999 : Grand Croix de la Légion d’Honneur.
2000 : publie Il était une fois l’ethnographie. Grand prix de la Ville de Paris. Signe L’Appel des douze afin que soit reconnue et condamnée la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie. Biographie de Tillion par Jean Lacouture « Le témoignage est un combat ».